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Et si la croissance était le plus puissant des leviers RSE ?

En 2025, les enjeux sociétaux et environnementaux sont au cœur des stratégies d'entreprise. Partout, les directions communiquent sur leur politique RSE, leur neutralité carbone visée pour 2030, leurs actions pour la diversité ou la sobriété énergétique.

Pourtant, une question clé est rarement posée : à quoi sert une stratégie RSE ambitieuse si l'entreprise ne génère pas de croissance ?


Le tabou de la croissance en période de transformation

Depuis plusieurs années, le discours dominant autour de la "croissance" s'est transformé. Elle est parfois perçue comme incompatible avec les enjeux de décarbonation, de sobriété ou d'équilibre sociétal. Et pourtant, sans croissance :

  • Pas d’emplois durables ni de nouvelles embauches,

  • Pas de marge de manœuvre pour investir dans des projets écologiques ou sociaux,

  • Pas d’innovation ni de transformation possible,

  • Pas de cap pour mobiliser les équipes autour d’une ambition collective.

Ce constat est d'autant plus vrai pour les PME, TPE ou ETI confrontées à des marges contraintes et à des marchés de plus en plus complexes. Il est donc urgent de cesser d'opposer croissance et responsabilité : l'une peut nourrir l'autre.


Croissance et impact positif : des exemples concrets

Prenons le cas d'une entreprise de fabrication artisanale confrontée à une baisse de ses ventes directes. En diversifiant ses canaux de distribution, en retravaillant sa gamme de produits pour se concentrer sur les plus rentables, et en mettant en place des outils de suivi simples, elle retrouve de la marge et peut réinvestir dans une politique sociale locale : emploi d’inclusif, fournisseurs de proximité, circuits courts.

Autre exemple : une PME industrielle confrontée à une pyramide des âges critique et à une perte de savoir-faire. Grâce à une dynamique de croissance relancée via l'export et le e-commerce professionnel, elle a pu internaliser un programme de transmission intergénérationnelle, créer une académie métier en interne, et déployer une politique handicap inclusive sur trois sites. Aucune de ces actions n'aurait été possible sans avoir restauré la création de valeur en amont.



Une méthode en 4 étapes : comment piloter l'impact par la performance ?

  1. Rétablir la rentabilité opérationnelle

    L'écoute client, la simplification de l'offre et la chasse aux incohérences opérationnelles permettent souvent de redonner du souffle sans investissements lourds.

  2. Mobiliser les équipes autour d'une ambition de croissance

    Sans dynamique collective, pas de transformation. Il faut replacer l'humain au cœur de la relance : clarté du cap, reconnaissance, responsabilité.

  3. Réinvestir dans des actions concrètes et mesurables

    Pas besoin de tout faire : commencer par des actions à fort impact local ou interne, visibles, utiles. Par exemple : transport, inclusion, sobriété numérique, circuits courts, apprentissage.

  4. Ancrer la logique d’impact dans la gouvernance

    Intégrer des indicateurs RSE dans les réunions commerciales, les comités de direction, les projets de développement produit.


Conclusion : remettre la croissance au cœur de la stratégie RSE

Une entreprise forte est une entreprise qui agit. Une entreprise qui avance peut s'engager durablement. Vouloir imposer une stratégie RSE ambitieuse à une organisation fragilisée, mal structurée ou en perte de repères est non seulement illusoire, mais contre-productif.

La vraie responsabilité sociétale commence par la pérennité du modèle économique. Croissance, innovation, engagement : ces trois piliers sont interconnectés. Et c'est en les pensant ensemble, non en opposition, que l'entreprise peut vraiment avoir un impact.


Et si, en 2025, nous assumions enfin que la croissance est la meilleure alliée de la transformation sociétale ?

Article Buisnessliners, MT Spécialiste de la relance par la croissance

04_2025

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