Leadership, adversité, résilience et audace : parcours d’une femme autodidacte devenue dirigeante.
- Dirigeante BUSINESSLINERS
- 5 juin
- 4 min de lecture
Comment je suis passée du terrain à la direction générale, en tant qu’autodidacte, femme, et dans des milieux où l’on ne m’attendait pas ?
Je m'appelle Caroline. Je suis la Fondatrice de Businessliners, mais avant tout : Manager de transition.
Mettre des mots sur son propre parcours n’est jamais simple… mais c’est parfois nécessaire pour en mesurer le sens.
"J’espère que ce témoignage apportera un souffle d’inspiration et de confiance à toutes celles et ceux qui doutent, à qui l’on impose des cadres rigides, et à qui l’on fait parfois ressentir qu’ils n’ont pas leur place. Car chacun a sa propre légitimité à construire et à incarner."

Mon parcours ne s’est pas construit sur des diplômes prestigieux, mais sur le terrain. Pas à pas, j’ai quitté l’opérationnel pour intégrer la direction générale. Un chemin qui ne s’improvise pas, surtout lorsqu’on est autodidacte, femme, et que l’on évolue dans des environnements traditionnellement masculins.
Cela a été un apprentissage permanent, jalonné de remises en question, de défis, de concessions, mais aussi de rencontres décisives et de formations continues que je me suis toujours imposées, sans relâche.
Mon ascension s’est nourrie d’expériences concrètes, de synergies humaines, de confiance donnée – et gagnée.
"Elle a aussi été forgée dans l’adversité" : j’ai connu certaines formes de violence professionnelle, des attaques personnelles, parfois de collaborateurs, une fois d’un dirigeant. Ces épreuves m’ont profondément bousculée, mais elles ont aussi élargi ma vision, consolidé ma résilience et ancré en moi une confiance qui, aujourd’hui, ne vacille plus.
"Être une femme dans ces milieux, c’est aussi devoir justifier sa place à chaque étape." C’est faire preuve de rigueur, d’endurance, et surtout : de constance.
C’est transformer le doute en énergie, l’opposition en stratégie, et les étiquettes en tremplins.
Ce que j’ai construit ne correspondait pas toujours à ce que l’on projetait sur moi. Et c’est peut-être cela, la clé : ne pas laisser les autres écrire votre scénario.
Voici mon histoire. Celle d’une ascension modeste, guidée par l’envie d’apprendre, de faire mieux, de faire autrement. Celle d’une femme qui n’a jamais cessé d’agir, de croire, et de tracer sa voie, en restant fidèle à ce qu’elle est.

Des débuts sur le terrain : apprendre et s’affirmer
J’ai commencé ma carrière bien loin des projecteurs, des comités de direction et des décisions stratégiques.
J’étais sur le terrain, au contact des clients, des fournisseurs, et des problématiques concrètes qui façonnent une entreprise au quotidien. Mais évoluer dans un environnement largement masculin impliquait aussi de prouver, encore et encore, ma légitimité et ma valeur chaque jour et faire toujours plus.
Cette immersion m’a permis de développer des compétences clés :
Comprendre les attentes et frustrations des clients : savoir ce qui compte vraiment et comment répondre efficacement.
Gérer des équipes dans un univers parfois sceptique : démontrer mon leadership sans jamais me laisser enfermer dans des stéréotypes.
Développer une vision pragmatique du business : chaque action ayant un impact direct sur les résultats.
Au fil du temps, j’ai compris que la seule façon d’avancer était d’être irréprochable, de maîtriser mon sujet mieux que quiconque et d’oser prendre ma place.
"J'aime partir d'une page blanche, bâtir des fondations solides, pérenniser les actions dans la bienveillance, et révéler les talents autour de moi."
L’Accélération : prendre des Initiatives et saisir les opportunités
Ce qui a fait la différence, ce n’est pas seulement mon expertise, mais ma capacité à voir au-delà des tâches quotidiennes et à imposer des solutions innovantes, même dans un monde où l’on attendait moins d’une femme. J’ai rapidement identifié des axes d’amélioration et j’ai osé :
Mettre en place de nouveaux processus pour optimiser la production et améliorer la qualité de service.
Lancer un projet pilote qui a prouvé qu’une vision différente pouvait faire la différence.
Convaincre une direction majoritairement masculine qu’il fallait adopter une nouvelle stratégie basée sur mon expérience terrain.
J’ai appris que dans ces environnements, il ne suffisait pas d’être compétente. Il fallait être excellente, persévérante et, parfois, plus résiliente que les autres.
Devenir Directrice Générale : la synthèse entre terrain et vision
Quand j’ai accédé à la direction générale, je savais que mon parcours atypique serait ma force. J’ai apporté un regard différent, à la fois stratégique et profondément ancré dans les réalités du terrain. Mais surtout, j’ai choisi de diriger autrement :
Un leadership humain et inclusif : à l’écoute de mes équipes et déterminée à ouvrir la voie à d’autres femmes.
Une stratégie ancrée dans le réel : basée sur des expériences concrètes et une connaissance approfondie du marché.
Une gestion agile et visionnaire : savoir quand innover, quand stabiliser, et comment faire évoluer les mentalités.
Ce qui fait et continue de faire la différence ?
De mon point de vue, et cela n'engage que moi : ce qui distingue une bonne Directrice Générale d’une leader inspirante, c’est la capacité à ne jamais perdre le lien avec la réalité et à rester fidèle à ses valeurs. Même aujourd’hui, je m’efforce de :
Aller régulièrement sur le terrain pour comprendre les défis quotidiens des équipes.
Continuer à apprendre et à m’adapter à un environnement en perpétuel changement.
Rester une alliée pour celles et ceux qui, comme moi, doivent encore prouver leur légitimité.
Conclusion
Mon parcours vers la direction générale n’a pas été linéaire, ni évident. Mais il a été riche d’enseignements et de combats qui m’ont rendue plus forte. Aujourd’hui, ce qui fait la différence, c’est la capacité à transformer chaque expérience en levier de croissance, à allier vision et pragmatisme, et à essayer d'inspirer celles et ceux qui construiront l’entreprise de demain.
ITW (retranscription) - Caroline, Fondatrice de Businessliners, Manager de transition.
06-2025.
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