Recruter pour grandir : quand la personnalité et les compétences ouvrent de nouvelles voies.
- Dirigeante BUSINESSLINERS
- 25 août
- 3 min de lecture
Force est de constater que le recrutement n’est plus seulement une affaire de fiche de poste et de cases à cocher.
Aujourd’hui, il s’agit de créer des rencontres qui font grandir à la fois l’entreprise et la personne qui la rejoint. En sortant du cadre figé, on ouvre la porte à des talents capables de transformer un projet, d’apporter leur singularité et d’accompagner l’évolution collective.
Pourtant, dans les faits, nous en sommes encore loin.
J’ai récemment échangé avec un profil expert, reconnu, d’une grande qualité professionnelle.
Pour exemple : à plus de 50 ans, il a adressé plus de 230 candidatures en une seule année pour des postes de manager général… sans obtenir aucun entretien !
Comment cela est-il possible avec un tel niveau d’expérience et de compétences ? La question est posée.

Le retour des recruteurs, et surtout leurs “pourquoi”, devient indispensable pour comprendre et ajuster les pratiques et pourtant, aucune réponse personnalisée en retour.
Le vide absolu.
1. Un paradoxe face au turnover élevé en France
En France, le turnover moyen est de 15 à 20 %, et il a progressé de plus de 66 % en dix ans. Dans certains secteurs, les chiffres explosent :
Hôtellerie-restauration : 40 à 50 %
Commerce de détail : 30 à 40 %
Tech et numérique : 25 à 30 %
Services à la personne : environ 40 %
L’INSEE considère déjà qu’au-delà de 15 %, le turnover devient préoccupant.
Autrement dit, beaucoup d’entreprises peinent à fidéliser… tout en laissant sur le côté des profils qualifiés, disponibles et désireux de s’engager.
Ce paradoxe interroge : comment expliquer que des postes se vident, que des équipes s’usent, tandis que des talents expérimentés restent invisibles aux yeux du marché ?
2. De la mission au projet partagé
Recruter, ce n’est pas seulement trouver quelqu’un pour remplir une fonction. C’est d’abord comprendre le projet de l’entreprise et celui du candidat. Lorsque les deux se rencontrent, l’énergie qui en résulte dépasse largement la simple exécution des tâches.
3. Des compétences qui voyagent
Les expériences ne se copient pas d’une entreprise à l’autre, mais les compétences, elles, savent s’adapter. Capacité à apprendre, à fédérer, à organiser, à résoudre des problèmes… ce sont ces aptitudes transférables qui permettent de faire face à des environnements en mouvement.
4. La personnalité comme clé d’engagement
Au-delà du savoir-faire, la manière dont une personne s’intègre, collabore et apporte son énergie au collectif devient décisive. Les mises en situation, les échanges approfondis et l’attention portée aux valeurs communes offrent un regard plus juste que le seul CV.

5. Construire plutôt que reproduire
Chaque recrutement est une opportunité de faire évoluer l’organisation. Plutôt que de chercher un “copier-coller” d’un profil passé, pourquoi ne pas accueillir une personnalité qui apportera un souffle nouveau, une vision complémentaire et une richesse différente ?
6. Une rencontre, avant tout
Un recrutement réussi, c’est une rencontre. Pas un jugement, pas un concours, mais une conversation qui explore la compatibilité entre une personne et un projet collectif. C’est là que naît l’envie réciproque de s’engager.
En conclusion
Recruter pour grandir, c’est changer de regard. Plutôt que de réduire une personne à des critères figés, il s’agit de miser sur la personnalité, le potentiel et les valeurs partagées.
Les chiffres du turnover montrent à quel point il est coûteux de persister dans des pratiques de recrutement déconnectées : perte de compétences, instabilité des équipes, usure des managers.
Alors que dans le même temps, des profils expérimentés, riches de savoir-faire, envoient des centaines de candidatures sans réponse.
La question est posée : comment combler ce décalage ?
Et surtout, quels retours, quelles explications, quels “pourquoi” les recruteurs peuvent-ils partager pour avancer ensemble ?
Article extrait rapport Businessliners "Turnover record, talents mis de côté… et si le recrutement devait changer de regard ?" MT spécialiste RH
08_2025





Cherchez l'intrus... dans cet article, le mot "noir" est : singularité. Parce que ce que tu mets en avant c'est qu'en termes de recrutement, la notion de "singularité" devrait comprendre la recherche d'un profil rare, unique, atypique, d'exception, et au bas mot muni de compétences transférables, bref celui qui sort du lot. Alors que les recruteurs ne recherchent que des profils qui rentrent dans leurs cases, l'uniformité rassure, la singularité déstabilise et met en défaut. Il est là le problème.